27 octobre 2009

Bathroom, baseball post-season, and B.A.A pics [Translate]

Je viens de réaliser qu'il n'y a pas beaucoup de posts sur ce blog pour le mois d'octobre... Il faut dire qu'après l'euphorie engendrée par les vacances d'été, et avec un mec de moins dans ma team au boulot depuis peu, mais toujours autant de travail (60h de travail la semaine dernière), ca ne facilite pas les choses. Cela dit, une nouvelle vient d'arriver dans ma team, elle s'appelle Lakshmi, elle a commencé lundi, et j'espère qu'elle se montrera vite d'une aide précieuse. Malgré la charge de travail, j'aime beaucoup ce que je fais en ce moment, et le mec avec qui je travaille (un certain Ryan) est vraiment super cool, donc ça fait plaisir, on s'entend bien et je pense qu'on est pas mal efficace.

Avec tout ça je ne suis pas retourné courir depuis le semi-marathon il y a deux semaines, mais entretemps j'ai reçu les photos. Elles ne sont pas très très grandes, mais ça permet quand même de se faire une petite idée. Je les mets un peu en vrac, car je ne me souviens plus exactement de l'ordre... On peut voir, si on a des bons yeux :
  • Regina et Alex avant l'échauffement.
  • Alex qui court, en forme au départ.
  • Alex qui lève les bras genre il est encore en forme.
  • Alex qui court, mais moins au taquet !
  • Alex qui prend la roue de la Jacqueline qui l'a bien aidée a maintenir l'allure.
  • Alex qui passe la ligne.
  • Alex à l'arrivée, avec la Jacqueline puis avec une tête de ouf !


 

 

 


Ces derniers jours, j'ai passé pas mal de temps avec Mark. On a été voir le nouveau film de Michael Moore, Capitalism: a love story, qui était vraiment pas mal, mais quand même pas au niveau de Bowling for Columbine ou encore de Sicko. Mais la plupart de notre temps libre a surtout été occupé à regarder du baseball, que ce soit au pub ou chez nous. Les World Series commencent demain (gagnées par les Boston Red Sox quand j'étais là en 2007), entre les New York Yankees et les Philadelphia Phillies, ces derniers étant les champions en titre. Je vous rappelle que Mark est un big fan des Yankees, et que les Yankees sont plus que détestés à Boston.

Les Yankees viennent de sortir les Angels (L.A.) en finale de l'American League. Les Angels avaient sorti les Red Sox dans l'étape précédente, ce qui est bien dommage, puisque ça aurait permis que les Yankees et les Red Sox se rencontrent au plus haut niveau, pour leur place aux World Series. En effet, ils ne peuvent pas se rencontrer lors des World Series, car ça se joue entre l'équipe championne de l'American League (cette année ce sont les Yankees), et l'équipe championne de la National League (les Phillies cette année). Mark était donc bien à fond là-dessus, il est même allé à certains matchs lorsqu'ils avaient lieu à New York.

Pour gagner les World Series (et c'est aussi valable pour être champion d'une des deux leagues), il faut gagner 4 matchs. Il y a donc au maximum 7 rencontres entre les deux équipes. Par exemple, les Yankees ont battu les Angels pour le titre de champion de l'American League 4-2. On va donc suivre ça de près dans les jours qui viennent avec Mark, ça nous fera l'occasion de retourner au pub, en espérant que ce soit tendu entre les deux équipes, pour pouvoir apprécier tout ça. Je supportais les Yankees avec Mark lors des ALCS (American League Championship Series) histoire qu'il soit intéressé par les World Series, et aussi parce que L.A. avait battu les Red Sox. Mais je lui ai bien fait comprendre qu'à partir de maintenant je soutenais les Phillies à fond : j'habite à Boston quand même, il ne faut pas exagérer ! Il est énervé contre moi depuis que je lui ai dit ça :-) Je lui ai dit qu'il avait de la chance que j'ai soutenu les Yankees jusque là, car malgré que les Angels aient sorti les Red Sox, tous mes collègues étaient pour les Angels lors de l'ALCS !

Mis à part Mark que je vois pas mal grâce au baseball, je passe aussi un peu de temps avec Regina en ce moment, pour l'aider lors de la rénovation de la salle de bain qu'elle a entreprise il y a maintenant une bonne semaine. Les voisins du dessous étaient partis en vacances, ce qui nous a permis d'utiliser leur salle de bains jusqu'à dimanche dernier. Quand ils sont revenus on avait des toilettes mais pas encore de douche. On n'en a toujours pas, mais on vient de retrouver une baignoire utilisable ce soir, donc ça va, l'absence de douche pendant 2 jours ne m'a pas beaucoup perturbé ! J'ai pris quelques photos pour se rendre compte de l'évolution de la situtation étape par étape, jusqu'à aujourd'hui. Voilà à quoi elle ressemblait à l'origine, en 2007 (mais elle n'avait pas beaucoup changé depuis !).


Première étape : sortir la baignoire, et commencer à enlever le sol.


Oh comme c'est mignon : Regina nous a fait à chacun notre petit pot personnel pour cette semaine
sans salle de bains, histoire d'emporter facilement nos affaires à l'étage du dessous :-)
(Le mien c'est celui de gauche...)


Étape suivante : défoncer le sol, et le remplacer par des dalles noires qui envoient !


Ensuite, mise en place des nouvelles toilettes, et en une seule pièce !
Regina n'arrête pas de le répéter, elle parle même de "toilet of her dreams" !


Remise en place de la baignoire, et ajout d'une porte en rideaux,
pour utiliser les toilettes en toute confidentialité !


Ajout d'une lumière sur le mur de gauche.


Aujourd'hui : la baignoire est à nouveau utilisable, mais seulement en mode "bain" (voir la notice de Regina !).
Et la porte a été remise en place.


Voila tout ce qu'on pouvait dire sur la situation de la salle de bains à ce jour ! Pour terminer, au niveau de la section geek, j'ai un peu repensé le look and feel de mon blog avec l'aide artistique d'Anaïs (si vous le lisez dans un lecteur de flux RSS alors vous vous en foutez !), et j'y ai apporté quelques petites modifications, notamment au niveau de la police, de la barre de navigation sur le côté, et de l'affichage des commentaires. J'ai même mis un petit sondage en haut de la barre de navigation pour savoir ce que vous pensez de ces changements :-)

11 octobre 2009

Beautiful day today in Boston [Translate]

Après avoir couru un peu plus de 237 km en 7 semaines (soit une moyenne de 34 km par semaine), je me suis levé à 5h45 ce matin pour me rendre au départ de mon cinquième semi-marathon en compétition, celui de Boston. Je l'avais déjà couru en 2007 lors de mon tout premier semi-marathon. Contrairement à 2007, cette année Regina n'avait pas l'épaule cassée, donc on y est allé ensemble, avec chacun notre objectif en tête : je visais 1h30, et Regina voulait enfin battre 1h40. Pour mémoire, lors de notre dernier semi-marathon, celui de New Bedford, nous avions tous les deux posé notre record personel, Regina en 1:41:30 et moi en 1:32:01.

Il faisait 2°C dehors en se levant ce matin, ce qui n'était pas très motivant pour sortir en short ! Après avoir pris la voiture et le métro, on est arrivés vers 7h25 sur place : ça nous faisait 35 minutes à attendre dans le froid, car le soleil ne pointait pas encore le bout de son nez. On est donc parti s'échauffer ensemble, puis on est allé poser nos pulls à l'endroit prévu à cet effet. On s'est ensuite dirigé vers nos sas de départ, chacun de notre côté. Je me suis placé dans celui qui indiquait "7:00", autrement dit le sas de ceux qui pensent faire 7 minutes par mile, donc environ 1h32. Apparemment Regina s'était placée plus en avant, puisque je l'ai doublée avant la première mile.


Le parcours du semi-marathon.

Le départ a été donné un peu après 8h. Je me souvenais presque par coeur du parcours (13,1 miles ou 21,1 km, mais ici c'est gradué en miles), qui m'avait déjà paru super joli par un moins beau temps en 2007. J'ai pu bien l'apprécier aujourd'hui par ce ciel bleu et ensoleillé, malgré la fraîcheur, qui nous a plus dérangés avant la course que pendant.

Pour remplir mon objectif, il fallait que je tienne 6:52 par mile pendant les 13,1 miles. Je me sentais en forme, avec une bonne platrée de pâtes dans le ventre de la veille au soir, un bol de Smacks quelques heures avant le départ, et un bon échauffement pendant la demi-heure qui a précédé la course. Je suis donc parti sur un bon rythme, mais en essayant de me contenir pour ne pas me tuer sur les premiers kilomètres comme j'ai tendance à le faire en compétition si je ne fais pas attention (en compétition, contrairement à l'entraînement, tu as toujours plein de lièvres, et tu es plus en forme car tu as fait attention à ce que tu as mangé la veille : tu te sens donc toujours bien chaud au départ, les jambes frémissantes prêtes à tout casser, mais si tu tombes dans le piège, tu te crames direct et tu luttes pendant plus des 3/4 de la course).

J'ai donc fait ma première mile en 7:00, ce qui était parfait. Le parcours était gradué toutes les miles, avec un chrono à chaque fois, ce qui était bien pratique. Pour continuer dans les considérations logistiques, il y avait de l'eau à toutes les miles paires, et des power gels à la moitié environ, pour relancer la machine. Comme je me sentais bien j'ai essayé de tout de suite coller à mon 6:52 pour les miles suivantes. Je savais que ça risquait d'être difficile à tenir, car je n'avais jamais tenu un rythme aussi soutenu lors de mes sorties de plus de 10 miles en entraînement, j'en étais même bien loin. Mais le fait d'avoir bien collé aux 7 dernières semaines du plan d'entraînement a payé, puisque je sentais que j'avais les jambes pour tenir ce rythme, au moins pour un bon petit moment.

Courir quand tu te sens bien et que tu as des bonnes jambes, je ne sais pas comment le décrire, c'est juste génial ! Ça arrive de se sentir mal en courant, et ce n'est vraiment pas agréable, mais si tu luttes pour aller au bout c'est sûrement parce que tu sais que ça ira mieux la prochaine fois, et quand ça va c'est vraiment excellent. Du coup je profitais vraiment de ce qui m'entourait, les parcs, les arbres, les étangs, j'avalais les enchaînements de petites montées / petites descentes, et je continuais d'osciller entre 6:50 et 7:00 à chaque mile. Comme dit Regina, lors d'un semi-marathon, tu as l'impression d'arriver à la mile 6 super rapidement, mais bon les 7 qui restent ne sont pas aussi simples !

J'ai passé la marque des 10 km (6,3 miles) en 43:32, c'est-à dire avec 15 secondes de retard sur mon objectif, ce qui était tout à fait acceptable. J'ai attrapé un power gel que j'ai gardé dans ma main pour plus tard (j'avais appris la leçon de New Bedford, où un groupe de coureurs m'avait lâché après avoir mangé un petit quelque chose durant la deuxième moitié de la course), et j'ai relancé pour tenter de rattraper mes 15 secondes de retard. J'avais passé la plus grosse côte du parcours juste avant la mile 6, et j'étais encore super bien. J'étais dans la descente, et j'avais l'impression de tenir une bonne allure.

Un peu plus loin, en arrivant au panneau indiquant la mile 7, je me rends compte que j'ai perdu 40 secondes en moins d'une mile, malgré mes bonnes sensations... Ça m'a foutu un coup au moral, car je ne comprenais pas ce qui avait pu se passer. J'ai compris que le panneau de la mile 7 n'avait pas été bien placé quand je suis arrivé à la mile 8, en ayant regagné mes 40 secondes sans avoir accéléré. On en a parlé après la course avec Regina, et ça l'a bien perturbée aussi, donc ça a dû en gêner plus d'un. J'avais pris une bouchée de power gel entretemps, et j'étais bien impatient d'arriver à cette mile 8 pour choper de l'eau, car c'est vraiment pas super bon ces conneries de power gel !

Je suis finalement arrivé sans trop de difficultés à la mile 8, toujours en tenant un bon rythme, un peu au-dessus des 6:52, mais en-dessous des 7:00. J'ai commencé à devenir impatient de trouver les prochains panneaux indiquant les miles, signe que je commençais à accuser le coup, à partir de cette huitième mile. Je sentais que je commençais à piétiner un peu, sans trop ralentir, mais je luttais beaucoup plus que pour les miles précédentes, j'avais perdu la fluidité que j'avais depuis le départ, j'avais vraiment passé un palier. Il me restait 5 miles, qui n'allaient pas être de tout repos !

Je n'étais jamais entouré de beaucoup de coureurs, ce qui était cool dans le sens où ça voulait dire que j'avais un bon rythme... Mais là, quand tu commences à piétiner, c'est toujours bon de trouver quelqu'un avec qui terminer. C'est là que 2 filles sont remontées à ma hauteur. La différence de vitesse n'était pas trop grande, ni une ni deux, j'ai pris le train en marche ! Je me suis mis dans la roue de la deuxième fille, et j'ai suivi pendant quelques centaines de mètres. Ça m'a complètement relancé ! La deuxième fille a ensuite lâché, je me suis donc placé dans la roue de la première. Et là on a oscillé en tête du wagon chacun à notre tour pendant environ 3 miles, à un super bon rythme (environ 6:30 ou 6:40). Je n'ai même pas vu le panneau de la mile 9 tellement j'étais concentré pour garder le rythme ! C'était exactement ce qu'il me fallait à ce moment-là, car je n'aurais jamais couru ces 3 miles à ce rythme-là si j'avais été tout seul.

Elle m'a finalement distancé aux alentours de la mile 11, mais la deuxième fille, qui n'avait jamais vraiment abandonné, n'a pas tardé à me reprendre. Je me suis accroché pendant 1/2 mile, mais j'ai été obligé de la regarder s'éloigner quand je n'avais plus les moyens de la suivre. J'ai terminé la mile et demi qui me restait tout seul, en piétinant un peu mais en gardant un bon rythme. J'ai passé la mile 12 en 1:23:30, donc là j'ai réalisé que ça allait être tendu de faire moins d'une heure et demi... En effet, j'ai relancé un peu et j'ai passé la mile 13 en 1:29:50. Malheureusement, un semi-marathon ne se termine pas à la mile 13, mais un dixième de mile plus loin, et celui-là il compte !

J'ai accéléré sur la fin et j'ai passé la ligne en 1:30:31 (6:54 par mile en moyenne !), c'est-à-dire 30 secondes au-dessus de mon objectif : j'ai donc réussi à garder le même rythme entre la première et la deuxième moitié de la course, ce qui fait bien plaisir ! Je suis super content de mon temps final, déjà parce que c'est un nouveau record personnel, ensuite parce que ça fait 14 km/h de moyenne sur un semi-marathon (et ça c'est bon !), mais aussi parce que je n'aurais vraiment pas pu faire une meilleure course que celle que j'ai faite : je me suis senti bien du début à la fin, et j'ai réussi à maintenir un bon rythme dans la partie difficile en suivant/menant le wagon que j'avais pris en marche.

Après avoir passé la ligne, je suis allé me trouver à manger et à boire, je me suis étiré un peu, et je suis allé attendre Regina allongé dans l'herbe du stade du départ. Elle est arrivée peu de temps après, toute sourire, et m'a lancé : "guess what I did?!", toute fière d'avoir détruit son précédent record personnel de plus de 4 minutes ! Elle a terminé en 1:37:15, elle aussi en se trouvant une lièvre au bon moment, qui lui a dit qu'elle se qualifiait pour New York et qu'elle visait 1h37 :-) On a ensuite repris le métro, heureux d'avoir bien couru et d'avoir chacun réalisé un nouveau record personnel, malgré que ce semi-marathon ne soit pas tout plat.

Au niveau des classements, je suis arrivé 190ème sur 3989, ce qui me place dans les 5% de tête. Je n'ai pas encore de photos mais ça devrait arriver dans les jours qui viennent. En attendant, voilà en quoi a consisté le reste de ma journée, parce que bon se lever à 5h45 du matin pour courir un semi-marathon, même si c'était bien excellent, ça n'est quand même pas de tout repos !


Calé dans le canapé tout l'après-midi et toute la soirée, avec le T-shirt de la course :-)