Mais commençons par le commencement. Samedi soir nous étions six chez Solen et Morgan pour la Pasta Party : Amélie, Pierre, Anaïs et moi étions venus manger des pâtes avec les bonnes sauces qu'ils nous avaient préparées. On s'est bien régalés ! La veille au soir on a aussi régler le problème de Jonathan : il allait courir avec le dossard de Maggie, qui lui permettrait de prendre le départ du marathon. Mais étant donné qu'il visait moins de trois heures, et que Maggie est vétéran femme, il aurait été environ médaille d'argent dans cette catégorie, et donc Maggie se serait faite radier du marathon. Or elle veut pouvoir courir ce marathon un jour (elle voulait le courir cette année), donc ils ont décidé que Jonathan courrait sans la puce, pour que son temps ne soit pas officialisé.
Coucher vers 23h30, et lever vers 6h le lendemain matin. Morgan nous a rejoint à la maison et nous sommes partis tous les quatre à 6h50 pour prendre le RER. Jonathan et moi pour courir, Anaïs et Morgan pour supporter. Arrivée à Paris place de l'Étoile aux alentours de 7h45, pour un départ à 8h45 (et donc une entrée dans les sas de départ à 8h15). Petite satisfaction d'un besoin naturel (notée SBN plus bas, car souvent utilisée !) en sortant du RER, et on se sépare. Jonathan et moi partons nous échauffer (échauffement entrecoupé de multiples SBN !), pendant qu'Anaïs et Morgan essayent d'aller se placer à un autre endroit qu'au départ (où il est impossible de voir qui que ce soit).
Sortie du RER et première SBN (merci Momo pour la photo !)
On s'échauffe pendant 20 minutes avec Jonathan. On croise quelques éthiopiens qui s'échauffent bouche fermée, en mode complètement sereins, comme nous quoi... Sauf qu'eux ils doivent être à 17 km/h ! On se sépare ensuite pour aller dans nos sas respectifs : Jonathan dans le 3h (en sautant par dessus la barrière car Maggie avait un dossard 3h45) et moi dans le 3h30. Quand il reste 30 minutes avant le départ, que tu n'as rien de mieux à faire que d'écouter Nelson Monfort ou Bertrand Delanoë au micro officiel, et que tu as passé le trajet en RER à boire, et bien tu es content d'avoir gardé ta bouteille vide pour ne pas avoir à faire la queue aux toilettes !
Finalement le temps s'écoule assez vite, et le coup de feu du départ se fait entendre. Je passe la ligne de départ avec 3:16 de retard sur le chrono officiel des hommes de tête. Petite anecdote pour se rendre compte du monde qu'il y a sur les Champs Élysées au moment du départ : les premiers en sont au cinquième kilomètre quand les derniers passent enfin la ligne de départ ! Je m'arrête dans le premier kilomètre pour une SBN, comme l'année dernière, et je passe le panneau "KM 1" en 5:16, exactement comme l'année dernière, un signe... ? Je visais 3h30, donc 5 minutes par kilomètre, ou 8 minutes par mile (il y a une balise à chaque km, et une balise à chaque mile).
Cette année j'avais décidé de suivre les meneurs d'allure, plutôt que de les dépasser d'entrée pour me faire rattraper au km 30 et ne plus les revoir comme l'année dernière. Les meneurs d'allure ce sont des gars de l'organisation qui courent en portant un drapeau pour signaler le temps qu'ils vont faire. Par exemple, il y avait 4 meneurs d'allure 3h30, et leur record personnel doit sûrement se situer aux alentours de 3h, peut-être moins : il faut qu'ils soient sereins ! Cette année un des quatre a eu une défaillance, et a terminé en 3h38 au lieu de 3h30. Je me suis donc recollé au deuxième meneur après mon arrêt du premier kilomètre, et j'ai fait de même après une dernière SBN au km 8... !
C'est parti pour un rythme de croisière à 12 km/h.
Ça s'est très bien passé ensuite, les dix premiers km dans Paris, les dix suivants dans le bois de Vincennes, par un beau soleil, toujours collé aux meneurs d'allure, pour passer sous l'arche marquant le semi marathon en 1h45, donc parfaitement dans le rythme. Je me sens encore bien au niveau des jambes, mais je commence à sentir mon genou à ce moment-là. Je maintiens le rythme sur les quais de Seine, à partir du km 24. On passe dans des tunnels, où les plus en forme trouvent la force de lancer des "Vous êtes fatigués !", "On n'est pas fatigués !". Je passe sous le tunnel près du pont de l'Alma peu avant le km 30, où je savais qu'Anaïs, Morgan, plus Solen et Pierre qui les avaient rejoints depuis, devaient être postés : je les ai chopés à la sortie du tunnel, et leurs encouragements ont bien fait plaisir :) Merci !
Posture pas ouf, mais rien à voir avec la suivante...
Sauf que juste après, c'est le fameux mur des 30... Je me surprends un peu à le passer assez facilement, et à ne pas trop me faire lâcher par les meneurs d'allure, même si à ce moment-là ça me demande beaucoup plus d'efforts de les garder en visée. Et puis au km 33 mes jambes ont commencé à me faire énormément mal. Les meneurs d'allure sont partis devant, je ne les ai plus jamais revus. Et là une pensée m'envahit immédiatement : "encore 9 km, moins de 6 miles !". Du coup je repensais à mes entraînements aux US, quand je partais pour une petite sortie de 6 miles en semaine... Mais là je ne jouais plus dans la même cour avec 33 km dans les pattes ! La deuxième course dans la course commence à ce moment-là.
Alors là j'en chie, mais bien !
Les 7 km suivants ont vraiment été très difficiles : c'est vraiment là que le manque de longs runs pendant l'entraînement s'est fait ressentir. Au ravitaillement du km 35 j'ai vraiment failli m'arrêter tellement j'avais mal, mais en voyant le nombre de gens qui n'en pouvaient plus depuis 5 km, je savais que je ne repartirais jamais, alors j'ai encaissé et j'ai continué. J'ai atteint le ravitaillement du km 40 avec les jambes en feu, et un brin de bide assez phénoménal (mon estomac commençait à ne plus rien vouloir assimiler). J'ai chopé des oranges et de l'eau à ce dernier ravitaillement, et ça m'a vraiment relancé, j'ai pu en remettre un coup, reprendre ma vitesse d'avant le km 30, exactement comme l'année dernière. Le mental joue pas mal aussi, quand tu sais qu'il ne reste plus que 2 km, tu atteins le panneau "KM 41" très rapidement, juste pour que le prochain panneau soit celui de l'arrivée.
Il faisait vraiment super beau, c'était très agréable.
Comme l'année dernière donc, j'ai doublé beaucoup de gens dans ces 2 derniers km, et ça fait vraiment du bien au niveau du mental, quand tu en chies sévère depuis 45 minutes et que tu te fais un peu plus mal à chaque fois que tu poses le pied par terre, de pouvoir relancer et finir un peu mieux. Mais je me suis quand même rendu compte dans la dernière ligne droite, en regardant mon chrono, que je serai derrière mon temps de référence, même si ça restait de très peu. J'ai quand même tout donné sur la fin, et je suis allé m'effondrer contre une barrière sur le côté juste après avoir passé la ligne, en 3:40:20. Ça faisait environ 21 km que mon genou me faisait mal, et surtout 9 km que j'avais l'impression de m'arracher la cuisse à chaque pas !
Happy Alex :)
Je suis vraiment content d'avoir réussi à faire la même course que l'année dernière, avec un entraînement beaucoup plus approximatif, et un genou en bois. J'ai retrouvé tout le monde au bout de l'avenue Foch, et j'ai appris que Jonathan avait plus que rempli son objectif, puisqu'il avait franchi la ligne depuis un bon bout de temps déjà : il a mis 2h50 pour courir les 42,195 km ! Félicitations !
Quelques images de la course de Jonathan.
Dans le RER au retour (encore merci Momo pour la photo !)
Très sympa cette petite description de ta course, encore toutes mes félicitations (à ton frère aussi d'ailleurs !!), c'est super d'avoir fini la course !!
RépondreSupprimerOn se voit à la RDD.
O'J'O
Marathon de Paris vécu inside avec ces photos ! Bien sympa en tout cas et félicitations aux Duhail ! Bravo les mecs !
RépondreSupprimerAdrien
Bien joué gros !!
RépondreSupprimerC'est fait, validé et coché une deuxième fois. Next time ?? What's the next objective ??Iron Man ?? Marathon a cloche pied, en saute mouton, en moon walk ?? Le faire avec moi l'année prochaine ??
Ceci dit tu me fais marrer avec tes bras en mode tata quand tu coures :)
Respect au brother aussi, parce que bon il a envoyé du sel !!
Et bravo aussi aux supporters !!
Encore félicitation Alex ! Ton récit me fait hérisser le poil, regretter encore plus de ne pas l'avoir couru, me rends impatient pour le prochain (peut être Toulouse avec le club en octobre, ou Urban Trail de Lyon en Septembre) et surtout me fait repenser à ceux que j'ai couru...
RépondreSupprimerA quand le prochain ensemble, je n'ai plus que 13min de retard... lol
Momo
J'adore la photo d'Alex en mode Paradis ;)
RépondreSupprimerBouly, juste une petite réponse pour te dire que ça me ferait kiffer de m'entraîner puis de courir un marathon avec toi, vraiment !
RépondreSupprimerBon bah l'annee prochaine alors :) !!
RépondreSupprimerPutain ca va etre chaud mais c'est ca qu'on aime !!
Attention les ricains, IL EST DE RETOUR !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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