Ça y est, je suis en France depuis hier matin, et pour je ne sais pas encore combien de temps. J'ai déjà eu le temps de faire quelques découvertes, comme par exemple le fait que les voitures sont désormais pourvues d'un nouveau modèle de plaques d'immatriculation, ou alors que cette semaine n'avait pas de mercredi : on est jeudi aujourd'hui alors que lorsque je me suis levé hier matin on était mardi ! Cela dit, j'ai l'impression d'avoir mis une bonne race aux 6 heures de décalage horaire cette fois-ci, mais bon, reste à savoir si je vais réussir à garder la forme jusqu'à ce soir.
J'ai également eu le plaisir de déguster certaines spécialités qui pour moi font partie de l'identité nationale : du pain (ah là là le mec qui a inventé la boulangerie, il mérite vraiment une médaille !), du fromage sur du pain (!), un croissant, un pain au chocolat, ou encore un Mac Deluxe, des potatoes avec de la sauce creamy, des frites Mac Do et leur pommes-frites sauce qui va bien, et un Mac Flurry Daim nappage chocolat. Même si je la connaissais déjà, la différence de qualité entre le Mac Do français et le Mac Do US m'a une fois de plus bien surpris, j'avais presque l'impression de manger healthy !
Un Mac Deluxe, introuvable aux USA, et pourtant tellement bon !
Ça me fait vraiment bien plaisir d'être ici, d'avoir l'opportunité de voir tout le monde (sauf Bouly qui est reparti à Los Angeles il y a quatre jours, et ça c'est bien dommage !), de sûrement passer les fêtes de fin d'année ici et donc en bonne compagnie, mais aussi d'éviter quelques sessions pelletages à Somerville après les snow storms qui ne devraient pas tarder à arriver ! Allez, au boulot, et happy Thanksgiving !
PS : J'ai quelques invitations Google Wave à filer s'il y en a que ça intéresse... Apparemment Google a décidé de me les retirer avant que je ne puisse les utiliser :-(
Je me permets d'attirer votre attention sur le fait que j'ai mis un flag geek dans le titre, ce n'est pas pour rien ! Vous aurez été prévenus ! Si vous voulez continuer à lire à partir de maintenant, et que vous êtes vraiment dans une humeur de gros geek, alors je vous conseille de prévoir à manger, à boire, et pas mal de temps devant vous pour regarder toutes les conférences Google que je cite ici, et qui sont franchement intéressantes. Si vous n'avez pas non plus trop de temps, j'essaye de citer les plus intéressantes, mais bon si vous voulez juste avoir un aperçu de Wave et que ce qui se passe derrière ne vous intéresse pas, alors vous pouvez vous contenter de regarder les vidéos embarquées (et oui, la traduction de embedded c'est embarquées : je sais ça pue !) dans ce post, ce qui devrait prendre une vingtaine de minutes quand même, sans compter la lecture du post et des liens :-)
1. Présentation plus ou moins rapide de Google Wave
Il y a environ deux semaines, j'ai enfin reçu l'invitation pour ouvrir un compte Google Wave que m'avait envoyée P-A quelques jours plus tôt (merci encore mec !). Je ne vous cache pas que j'étais bien impatient de tester tout ça, depuis que Google avait mis en ligne la vidéo de présentation aux développeurs (1h20) en mai dernier. En attendant, j'avais regardé d'autres conférences Google encoreplusgeek que cette vidéo. Je ne vous conseille pas de regarder toutes ces vidéos (même si je ne vous en empêche pas non plus : n'ai pas mis les liens pour rien !), mais bon, si vous vous sentez d'humeur geek, la vidéo officielle sous-titrée (vue 6 millions de fois quand même, pas mal pour une vidéo si longue !) et celle dénommée Under the hood sont les meilleures.
Cependant, si vous n'avez pas le temps, cette page détaille certaines caractéristiques de Google Wave en utilisant des extraits de la vidéo officielle. Google s'est rendu compte aussi que sa vidéo d'1h20 était peut-être un peu longue, et ils ont donc sorti une vidéo plus courte (7:52) et sous-titrée qui revient sur les principales fonctionnalités de Google Wave. Je vous mets aussi d'autres vidéos (dont une en français), toutes relativement courtes, qui permettent de voir Google Wave en action.
La vidéo sous-titrée de Google, quand ils ont commencé à envoyer des invitations.
Une vidéo qui illustre la description que fait Google de Google Wave : "what would email look like if it was invented today".
Une vidéo en français, qui explique les bases de Google Wave.
Un exemple d'utilisation de Google Wave dans un contexte un peu plus fun.
2. Google Wave, une idée de génie(s) !
Ne vous méprenez pas concernant le titre de ce post : je trouve ça vraiment beaucoup trop ouf Google Wave !!! Ce qu'ils ont pondu là c'est de la pure balle en comparaison de tout ce qui existe au niveau des applications web aujourd'hui : ils se sont complètement craqué à développer ça ! Non seulement l'idée de base de coupler l'édition collaborative de documents avec un moyen de communication sur-puissant est géniale, mais ils ont rajouté à ça une interface graphique bien (trop ?) puissante, au top de ce que proposent les navigateurs les plus récents et même un peu au-dessus, et un moyen pour n'importe quel développeur d'écrire des extensions (un peu comme Firefox l'a permis sur le navigateur web), afin d'offrir une multitude d'applications possibles au sein même de Wave, et que chacun puisse choisir celles qu'il veut utiliser ou non. Par exemple on peut faire une partie de sudoku à plusieurs au sein d'une wave, et il suffit qu'un seul des participants de la wave utilise l'extension pour qu'elle bénéficie à tous les participants de la wave.
Petite remarque : "Wave" avec une majuscule désigne l'application Google Wave, alors que "wave" en minuscules désigne une conversation partagée et hébergée sur un serveur qui contient des blips (ie, des messages).
3. Génial peut-être, mais accessible ? Pas évident...
Alors pourquoi ce titre ? La principale critique (j'en ai quelques autres) que je peux faire à Wave après avoir joué un peu avec et regardé toutes ces conférences pour comprendre comment ça marche "behind the scenes", c'est que c'est beaucoup trop geek ! Je suis persuadé que c'est complètement inaccessible ou inadapté à au moins la moitié des utilisateurs du web aujourd'hui... Aujourd'hui il y a déjà un énorme "digital divide" :
Certains savent parfaitement comment marchent internet, ce qu'il se passe quand ils tapent une adresse dans leur navigateur ou qu'ils visionnent un site web. Ceux-là regardent probablement trop de Google Tech Talks à des heures tardives dans leur lit ;-)
D'autres ne sont peut-être pas familiers avec le HTTP, la différence entre une requête GET ou POST, ou encore ce que signifie AJAX, mais ils savent qu'un navigateur web interprète du code HTML pour afficher une page web de façon lisible ; ils savent aussi qu'un site web est hébergé quelque part sur un serveur, et que le navigateur ne fait que transférer du code HTML depuis le serveur vers le client : leur ordinateur. Ces utilisateurs savent parfaitement se servir des applications web courantes (Twitter, Facebook, Gmail, ...).
Si vous lisez encore, c'est sûrement que vous êtes dans l'une des deux catégories ci-dessus, et vous n'aurez sûrement aucun mal à utiliser Wave, au moins en temps qu'outil de communication et d'édition collaborative. Je considère que la majorité des gens qui commentent sur mon blog appartiennent à l'une des deux catégories précédentes, mais je considère aussi que les lecteurs de mon blog sont un peu (beaucoup ?) plus geek que la moyenne ;-)
Mais je pense vraiment que Wave n'est pas adapté à une majorité des utilisateurs du web aujourd'hui. Même si énormément de gens savent se servir de MySpace ou de Facebook, ils n'ont aucune idée de comment ça marche, aucune notion de tous les concepts cités précédemment. Ce n'est pas une critique envers ces utilisateurs : ils ont sûrement mieux à faire que de regarder des Google Tech Talks (!). Rien qu'aux États-Unis, c'est fou le nombre de gens qui ne savent pas ce qu'est un navigateur, alors qu'ils en utilisent un tous les jours. Pourtant le web a été inventé là-bas, la langue du web (et donc de la majorité des tutoriaux et sites explicatifs) c'est l'anglais.
Beaucoup trop d'utilisateurs d'internet ne connaissent pas la différence entre un moteur de recherche et un navigateur.
(Moins de 8% des gens de cette vidéo savent distinguer un navigateur d'un moteur de recherche).
Le gros black me fait bien marrer les 2 fois où on le voit, en mode "tu me fais marrer avec tes questions toi" :-)
Mais le web est quelque chose de tellement nouveau, et en constante évolution, qu'il peut être difficile de suivre toutes les nouvelles notions et les nouvelles possibilités offertes par les mises à jour des standards (cf. le très récent HTML 5, implémenté par les navigateurs récents), et de comprendre les différences entre tous les navigateurs (si tant est qu'on sait ce que c'est, et qu'on sait qu'il y en a plusieurs...). Les applications web essayent donc de fournir des services simples d'utilisation, afin d'être utilisées par la majorité. Quant aux navigateurs, ils essayent de se faire connaître et de remplacer le plus utilisé (qui est donc devenu le moins puissant, le moins sécurisé, et le moins fonctionnel grâce à cette bataille des autres navigateurs, sans compter qu'il a toujours été celui qui colle le moins aux standards) : Internet Explorer.
Google Wave est défini par ses créateurs comme ce à quoi ressemblerait l'email s'il était inventé de nos jours. Si son ambition est d'être adopté et utilisé par autant d'utilisateurs que l'email, et même à terme de le remplacer, il est possible que ça se produise, mais alors pas avant 30 ou 40 ans (ie, environ le temps qu'il a fallu à l'email pour être utilisé aussi largement), sans compter qu'il faudrait fournir une passerelle propre entre l'email et Wave, pour pouvoir continuer d'utiliser tous les sites qui utilisent l'email comme moyen de communication (donc tous !), et cette passerelle n'existe pas encore (à part avec un robot en bois, mais bon, je dérive un peu là !). Les mecs de chez Google ne parlent pas de telles ambitions, mais leur définition de Wave est quand même ce qu'elle est, et peut donc être critiquée.
4. Quelques critiques similaires sur internet
Depuis que Google a mis en ligne ses conférences vidéos à propos de Wave et donné quelques comptes à des développeurs pour qu'ils commencent à écrire des extensions, la difficulté de compréhension de Wave a déjà été repérée, et un site assez marrant a vu le jour : EasierToUnderstandThanWave.com ! Je vous conseille d'aller y faire un petit tour, car malgré sa musique de merde, il propose des comparaisons plutôt marrantes, permet d'exprimer ce que vous pensez, et de voir ce que pensent les internautes sur chacune des comparaisons proposées (il y en a des plutôt rigolotes, et on voit qu'il y a quand mêmes des sujets plus difficiles à comprendre que Google Wave !).
Depuis que Google a commencé à envoyer des invitations à des mecs comme P-A, qui ont ensuite pu inviter des potes, deux éditeurs du site lifehacker.com ont assez rapidement eu leur invitation et créé un guide d'utilisation complet de Google Wave : CompleteWaveGuide.com. Ils ont vite compris que Wave n'est pas accessible d'emblée à tout le monde, car son utilisation met en avant beaucoup de nouvelles notions, peu ou pas utilisées jusqu'à présent. Ils mettent 4 principales caractéristiques de Google Wave considérées comme peu familières en exergue :
Les éditeurs collaboratifs en ligne ou les applications de communication existent déjà, mais c'est la première fois qu'une application mixe les deux notions, ce qui peut perturber un utilisateur pour qui éditer un document Word et chatter sur MSN sont deux actions complètement séparées.
Une wave est un arbre de blips (on peut insérer --ou même supprimer !-- des réponses à peu près où on veut dans une wave), alors qu'un email ou un fil de discussion sur un forum sont des conversations linéaires. De plus, n'importe quel participant peut éditer n'importe quelle partie de la wave. Du coup, les nouveautés apportées à une wave ne sont pas toutes situées à un seul endroit contrairement à un email, mais peuvent être n'importe où dans la wave. Un utilisateur non expérimenté peut vite se sentir submergé ! On a vite l'impression qu'il est difficile de garder une wave propre, comme on peut le faire avec un Google Doc partagé entre plusieurs utilisateurs, à cause des blips insérés à tort et à travers.
Travailler avec différentes révisions d'un même document peut être complètement étranger à quelqu'un qui ne programme pas (même si Google Doc implémente déjà cette fonctionnalité, mais Google Doc ne se destine pas à remplacer l'email). Avec Google Wave, on peut rejouer l'historique de toutes les modifications faites à une wave depuis le début ("playback") : c'est pratique dans le cas où un participant n'a été ajouté que tardivement à une wave, ou si un autre a tout effacé, puisque ça permet de revenir en arrière.
Puisque Google Wave n'est même pas encore en "beta", mais seulement en "aperçu" (preview, c'est-à-dire qu'on ne peut pas se créer un compte librement, il faut obtenir une invitation pour ça), c'est encore rempli de bugs, et beaucoup de fonctionnalités ne sont pas encore implémentées.
Par exemple, on ne peut pas faire Ctrl+Z pour annuler ce qu'on vient d'écrire dans une wave, ou copier/coller une image prise sur le web dans une wave : du coup, on peut croire qu'on perd du temps par rapport à quand on utilise un bon vieux Gmail en mode "mise en forme avancée". Mes ces fonctionnalités basiques seront sûrement implémentées avant le lancement en beta.
Un autre exemple : une fois qu'un utilisateur est ajouté à une wave, on ne peut pas le supprimer (la seule chose qu'on peut faire c'est copier la wave dans une nouvelle wave, sans aucun participant, et rajouter qui on veut apres). Ça veut dire que si un utilisateur un peu trop fan de MySpace est ajouté à une wave, il peut tout pourrir en répondant et en éditant un peu partout (cf. #2) et on ne peut pas faire grand-chose contre ça...
Quelques autres points faibles de Wave, en vrac :
Il est impossible de bloquer un contact sans le supprimer complètement de ses contacts Gmail. De la même manière, il est impossible de cacher le fait que l'on est connecté à Wave : la pastille verte de disponibilité s'affiche à-côté de l'image perso, et on ne peut rien faire pour l'en empêcher.
Quand on upload une image sur une wave, sa résolution est diminuée (alors que dans un email, l'image est conservée telle quelle). Ça peut sembler étrange, compte tenu du fait que contrairement à l'email, il n'y a qu'une seule copie de l'image sur une wave. Mais Google a implémenté ça exprès, pour éviter que les waves qui contiennent des images ne mettent trop de temps à charger.
Comme je l'ai déjà dit plus haut, il n'y a toujours pas de passerelle propre avec l'email. Essayer de lier Wave et l'email avec un robot (par exemple celui-ci, qui a l'énorme inconvénient de créer une nouvelle wave à chaque nouveau mail au lieu de continuer la wave précédente) ne semble pas très efficace.
5. La gourmandise est un vilain défaut
On vient de voir que l'utilisation de Wave, même basique, peut poser pas mal de problèmes aux 92% des gens de la vidéo ci-dessus... À ces problèmes de mise en route et de compréhension s'ajoutent des problèmes techniques, au niveau des possibilités offertes par les différents navigateurs aujourd'hui, en termes de fonctionnalités et de performance. Voyons les détails...
Il va de soi qu'Internet Explorer est bien trop moisi pour gérer ce genre d'interface ultra dynamique, mais ce navigateur est vraiment très répandu... Donc Google ne pouvait pas l'ignorer, mais ils ne se sont pas fait chier à adapter leur code à IE quitte et perdre des fonctionnalités : à la place ils ont créé un petit plugin pour IE, Google Chrome Frame, qui permet d'embarquer Google Chrome dans l'interface d'Internet Explorer, et donc d'utiliser le moteur de rendu et le moteur javascript de Google Chrome. Je vous en parlais dans un précédent post. Finis les problèmes de non-compatibilité avec les standards du web et les problèmes de performance, mais c'est quand même une étape de plus pour l'utilisateur : installer le plugin. Voilà encore un élément de confusion pour quelqu'un qui ne sait pas ce qu'est un navigateur.
Mozilla Firefox est le navigateur que j'utilise tous les jours sur le web. Il implémente tous les standards du web, il est très stable et bien plus performant qu'IE. Cependant, je ne le conseille pas pour Google Wave. Premièrement, une des fonctionnalités de Google Wave (glisser déposer des images dans une wave) requiert le plugin Google Gears (encore ça de plus à installer !), car ce n'est pas un standard du web : Google Chrome inclut Google Gears par défaut, pas besoin d'étape supplémentaire. Mais bon ça on s'en fout un peu ! J'ai quand même dû switcher à Google Chrome pour utiliser Wave, à cause des performances javascript de Firefox, qui sont pourtant loin d'être déplorables !
Google Chrome est en effet plus performant que tous les autres navigateurs sur le marché en termes de javascript, (je n'ai pas testé Wave sous Safari, mais je sais qu'il est moins performant que Chrome). Et même avec Google Chrome, des opérations telles qu'afficher des waves de plus de 50 blips, ou des waves contenant des gadgets, ou même rejouer l'historique d'une wave, font monter l'utilisation CPU de mon ordinateur de façon assez conséquente ! À l'heure d'aujourd'hui, Google Wave est presque trop gourmand pour Google Chrome, et est bien trop gourmand en ressources pour les autres navigateurs, ce qui selon moi n'est pas un avantage pour une application qui est destinée à être utilisée par le plus grand nombre.
Les utilisateurs d'une application web ne veulent pas se demander quel navigateur ils devraient utiliser pour telle application, ils veulent que tout marche sur leur installation, et ils ne veulent surtout pas être forcés à changer. C'est peut-être aussi pour ça qu'Internet Explorer est toujours aussi largement utilisé, car les sites web se sont adaptés à ce navigateur en bois, donc ce n'est peut-être pas une mauvaise idée de changer cette habitude... Mais c'est assez inacceptable que ça ne marche pas entièrement sur les autres navigateurs à part Chrome.
6. Un peu trop facile jusque-là ? C'était sans compter sur les extensions !
Une des fonctionnalités les plus novatrices de Google Wave est la possibilité d'ajouter du contenu de n'importe quel autre service au sein même d'une wave, grâce à une extension. Dans Gmail, il est déja possible d'ajouter des gadgets provenant d'autres sites (grâce à un URL qui se termine en ".xml"), mais pour cela il faut déjà activer les Gmail Labs, et le contenu du gadget ne peut en aucun cas modifier un mail : c'est simplement un gadget iGoogle qui s'affiche sur le côté de la fenêtre Gmail, rien de plus. Voila un exemple d'un tel gadget.
Ce que Google Wave propose est complètement différent : ici il ne s'agit pas d'ajouter du contenu à l'interface graphique, mais bien de modifier ou d'enrichir le contenu des blips dans une wave. C'est complètement nouveau, c'est une idée de ouf, mais la difficulté de compréhension et d'utilisation de Wave s'en ressent forcément. En effet, même si un utilisateur n'utilise pas d'extension, si un de ses correspondants se met à en utiliser pour modifier le contenu d'une wave, alors le premier utilisateur peut avoir du mal à comprendre ce qu'il se passe : encore une fois, tout cela n'est pas très intuitif pour un novice...
Pour corser le tout, Google Wave propose 2 types d'extensions : les extensions côté client, appelées gadgets, et les extensions côté serveur, appelées robots. Je vais essayer d'expliquer les caractéristiques de chacun le plus simplement possible.
Un gadget Wave peut être comparé à un gadget Gmail ou iGoogle, dans le sens où l'utilisateur peut en ajouter une instance à un certain endroit (ici, dans un blip), pour en enrichir le contenu. Le fait que Google Wave soit un outil collaboratif permet une utilisation plus avancée qu'avec un gadget qui n'est pas partagé. Un gadget a un état, et cet état est partagé parmi tous les participants de la wave. Il n'a pas accès aux blips qui l'entourent, il ne peut pas modifier la wave, et ce n'est pas son rôle. Il permet d'insérer du contenu plus riche que du texte dans une wave, et comme tous les éléments d'un wave, il peut être modifié par tous les participants de la wave. Par exemple, on peut insérer une map, une vidéo YouTube, ou même ajouter un jeu de sudoku multi-joueur dans une wave.
Un exemple de gadget : un jeu de sudoku partagé par tous les particpants à la wave.
Les robots sont des utilisateurs de Google Wave comme les humains : ils peuvent être ajoutés à une wave, ajouter ou éditer des blips, et ils apparaissent dans la liste de contacts avec tout le monde. Une différence cependant : contrairement aux vrais utilisateurs, les robots peuvent être supprimés d'une wave, afin de pouvoir gérer les éventuels bugs du robot (si par exemple il efface systématiquement tout ce qui est ajouté !). Cette notion de robot permet des opérations bien plus avancées que ce que permet un gadget, car un robot est conscient de ce qui se passe dans la wave, il peut se servir de ce qui est posté, et il peut modifier le contenu de la wave. La plupart du temps, l'idée c'est qu'il prend un morceau de la wave en entrée (souvent un blip), il en fait quelque chose quelque part sur un serveur, et il modifie la wave avec le résultat. Voila quelques exemples de ce que peut faire un robot pour mieux comprendre :
Editer chaque nouveau blip pour remplacer les smileys usuels par des images, par exemple remplacer :-) par .
Poster le contenu d'un blip sur Twitter, et poster le contenu d'un flux Twitter dans Wave (on pourrait donc utiliser Twitter entièrement depuis Wave en théorie).
Répondre à un blip avec une contrepèterie contenant le mot le plus long du post.
...
Une exemple d'utilisation (en français) d'un robot qui permet d'ajouter des liens ou Wikipedia ou des définitions Wiktionary dans un blip.
Les possibilités offertes par les extensions Google Wave (que ce soit les gadgets ou les robots) paraissent infinies : on trouve déjà des centaines d'extension à ce stade de développement de Google Wave, c'est assez impressionnant. Mais c'est également un facteur de confusion supplémentaire qui vient ajouter à la difficulté de prise en main de Wave par tout le monde.
7. Google restera-t-il le seul à implémenter son protocole
Google a bien fait les choses : de la même façon que l'email est défini par un protocole que différentes entreprises implémentent (Google, Yahoo, Microsoft, ...), Google a défini Wave comme étant un protocole libre d'être implémenté par n'importe qui. En effet, on ne pourrait jamais imaginer qu'un tel outil puisse remplacer l'email si Google était le seul à le fournir ! Ils ont donc géré là-dessus, en publiant le protocole dès le départ.
Une illustration de 3 serveurs qui implémentent le protocole Wave et qui communiquent entre eux
afin de gérer les waves entre participants de differents fournisseurs (e.g. entre Google et Acme).
Google est le seul à implémenter son protocole pour le moment (je n'ose même pas imaginer la difficulté d'implémenter quelque chose comme Wave... !). Bon OK, ça vient de sortir, et même eux ont du mal à implémenter leur propre protocole correctement, donc je pense que ce n'est pas étonnant qu'ils soient les seuls ! Mais je me demande quand même si des boîtes comme Microsoft ou Yahoo vont se motiver pour implémenter un protocole ou il y a marqué "Google" partout... Ça m'étonnerait même beaucoup. Et le fait que seulement des petites boîtes l'implémentent pour un usage collaboratif en interne (Google va fournir une implémentation par défaut, histoire de pas partir de zéro !), ça semble assez compromettant pour une diffusion globale de Wave, et un remplacement de l'email à terme.
8. Conclusion
Je pense avoir décrit de façon assez exhaustive tout ce qui me passe par la tête quand je pense à Google Wave : l'idée est sensationnelle, et sans pareille sur le web, ce qui peut être un problème concernant l'accessibilité aux plus novices; leur client gère un max malgré les problèmes de performance qu'on a vus, et a permis un développement gigantesque de Google Web Toolkit, ce qui aura pour effet de voir émerger des applications web de plus en plus puissantes; la possibilité d'ajouter des extensions au contenu de l'application web est assez incroyable; enfin, je commence à prendre des mauvaises habitudes à vouloir faire Shift+Entrée à chaque fois que je veux envoyer du texte sur le web (un mail, un commentaire sur un blog, ...), ou à vouloir éditer un mail plutôt que d'y répondre en-dessous.
Mais je ne peux pas m'empêcher de penser que tout ça (l'application en elle-même) restera du vent compte tenu de tous les problèmes cités plus haut. En revanche, les effets secondaires bénéfiques sur le développement des navigateurs web, des outils servant à construire les applications web, des services qui vont se développer tout autour pour les extensions par exemple, et des pratiques collaboratives sur internet sont un énorme point positif de Google Wave, car tout ça n'est que le commencement d'un web de plus en plus puissant. Et peut-être qu'après tout leur but n'était que de lancer cette dynamique d'amélioration du web...
Samedi dernier, on a été courir avec Regina en fin de matinée. C'était la première fois que j'y retournais depuis le semi-marathon de Boston il y a un mois... J'avoue que sur le coup, je ne me suis pas fait violence ! Je n'ai aucune idée de la distance qu'on a parcourue durant les 48 minutes qu'on a passées à courir et à discuter, car on a fait un tour complètement au hasard, en mode "allez on tourne là", "oh et puis tiens, non, on va par là" : c'était bien sympa. On est passé devant des jolis arbres tout rouges, caractéristique de l'automne dans le New England. Du coup, je suis retourné en prendre quelques-uns en photo dans l'après-midi.
Les feuilles des arbres deviennent toutes rouges en automne.
Ça rend super joli à certains endroits plus touffus.
Le lendemain, Regina était retournée courir le matin, et donc le soir elle était pas mal affamée. Or, quand elle fait une pâte à tarte, elle en fait toujours deux, car aux US les tartes se font avec deux pâtes (une en-dessous et une au-dessus), donc il en restait une depuis l'anniversaire de sa maman le weekend précédent. Elle m'a motivé pour lui apprendre à faire une tarte tatin, et on en a donc fait une à deux, ce qui nous a permis de passer un peu de temps ensemble, chose qui n'arrive pas si souvent que ça finalement. J'ai bien aimé l'ambiance, on a bien rigolé, même si elle m'a un peu énervé à mieux réussir sa tarte que la mienne la semaine précédente ! Enfin bon, j'y ai contribué aussi...
Regina en mode tête de ouf en disposant les pommes.
Le sucre en train de caraméliser dans le fond du moule, ce que je n'avais pas réussi à faire la dernière fois.
La tarte à la sortie du four, bien brune, et bien délicieuse, on a vérifié :-)
Quelques nouvelles de la salle de bain pour terminer : ça avance bien, puisque maintenant on a une douche, des fioritures (genre porte-serviettes, porte-PQ, etc...), un radiateur, et un lavabo qui n'est pas encore relié aux égouts, mais ça ne saurait tarder. Regina avait monté la douche une première fois, mais il y avait une fuite, donc elle a dû recommencer... Maintenant ça marche nickel :-)
Regina en mode montage de la douche.
Le colocataire satisfait !
La pomme de douche envoie du gros steak au niveau enveloppement, ça sent la noyade...
La salle de bains avec douche et lavabo.
Mais le lavabo n'est pas encore utilisable (voir le petit mot sur le papier en forme de cerveau !).
Sur le papier, on peut distinguer le smiley représentant la tête de Regina, avec les cheveux bouclés :-)
Et voilà le radiateur repeint, et un porte-serviettes.
Ah, update de dernière minute : Regina me dit qu'on peut maintenant se laver les dents (enfin faire tout ce qu'on veut en fait !) dans le lavabo de la salle de bain, qui a été relié à l'eau courante et aux égouts. Il ne reste donc plus grand chose pour terminer la rénovation de la salle de bains. Il manque juste un mirroir au-dessus du lavabo, qui va bien faire plaisir quand il va arriver, puisqu'il permettra de ne plus se raser dehors dans le froid !
Il y a une dizaine de jours, Regina accueillait ses parents, Edwina et Jim, et la famille de son frère pour fêter les 70 ans de sa maman. J'étais invité :-) Regina m'avait suggéré de faire une tarte tatin, car elle aime bien ça, et j'avais accepté à condition qu'elle fasse la pâte, car on sait ce que ça donne comme résultat ! De son côté, à part la pâte de la tarte, Regina avait préparé un énorme gâteau au chocolat et au beurre de cacahuète, car sa mère est fan des deux ! On a pris super cher au niveau du bide !!!
À la base du gâteau de Regina : 3 gâteaux au chocolat !
Entre chaque gâteau, une préparation de beurre de cacahuète.
Puis le tout est enrobé de la même préparation.
Enfin, elle a rajouté un topping à base de chocolat et de beurre de cacahuète !
De mon côté j'ai fait ma tarte le matin (midi) même.
Ça faisait bien longtemps, j'étais un peu rouillé, donc ce n'est pas parfaitement caramélisé sur le dessus,
mais ça ne l'a pas empêchée d'être très bonne. Elle a été terminée même si tout le monde avait mangé
un bout de gâteau de Regina en premier (ma tarte n'étant pas prête à temps !).
La voilà, avant d'être entamée.
Regina et sa maman.
Voilà le gâteau avec les bougies, pendant que je surveillais ma tarte dans le four !
Et voila à quoi ressemble le gâteau une fois entammé... C'était vraiment ouf à manger !
Ma tarte étant prête, je suis venu déguster une part du gâteau de Regina...
J'ai commencé debout, mais j'ai terminé assis !!!
Merci beaucoup, car c'était à mon tour de faire le ménage dans le couloir cette semaine !
Petite session geek (je leur montrais des photos de Regina sur mon blog).
Après-midi posée dans le salon : tout le monde digérait tranquillement :-)
Bon après ils sont tous partis se promener, mais moi je suis resté faire une sieste dans le canapé !
Ça y est, j'ai pris mon billet d'avion ce weekend pour rentrer en France juste avant la fin de mon visa J1 : j'arrive à Paris le mercredi 25 novembre à 6h10 du matin, c'est-à-dire dans environ trois semaines ! Ça va venir très vite ! Ça veut aussi dire que je ne passerai pas Thanksgiving aux USA cette fois-ci, mais je suis bien content de rentrer pour voir tout le monde :-)
Au niveau des détails techniques, mon visa J1 se termine le 30 novembre, et je n'ai pas encore beaucoup d'infos concernant mon éventuel visa H1-B. Je sais que j'ai des papiers à fournir et tout ça, mais ma boîte n'est pas vraiment au taquet là-dessus, donc je n'ai pas l'impression que les choses avancent très rapidement. Je vais donc travailler depuis la France en attendant de pouvoir repartir, et pour l'instant je n'ai aucune idée de quand ca sera ! Donc je vais bien profiter de mon séjour en France, en attendant d'avoir plus de nouvelles sur ce sujet.